Quel lien entre le foie et nos hormones ? Pourquoi un naturopathe recommanderait-il de prendre soin de son foie et de l’alimentation alors que l’acné a une origine hormonale ?
La raison principale réside dans le fait qu’un déséquilibre hormonal, tel que l’hyperoestrogénie, peut découler d’une capacité insuffisante du foie à effectuer la détoxication. Le foie joue un rôle crucial dans l’élimination des oestrogènes produits par le corps (endogènes) et provenant de sources externes comme les pilules contraceptives, les traitements hormonaux ou l’environnement.
Si le foie est surchargé et surmené, le mécanisme d’élimination ne se fera pas correctement et un excès se créera avec nos propres hormones.
L’impact crucial du foie
Ainsi des déséquilibres hépatiques peuvent se répercuter sur le système hormonal, glycémique, immunitaire, nerveux, et digestif.
Des récentes études montrent également qu’une mauvaise flore intestinale peut entraîner un excès d’oestrogènes. En effet, un bon équilibre de la flore est aussi important dans la détoxification et excrétion naturel des oestrogènes.
Avoir un foie et un microbiote en bonne santé est donc primordiale pour éviter un déséquilibre hormonal. Cela vaut également pour les hommes lorsqu’il est question d’hormones mâles et de perturbateurs endocriniens.
Les hormones dépendent de comment l’organisme les métabolise et les élimine dans le corps.
En adoptant un mode de vie plus sain, on peut retrouver un équilibre hormonal et faire disparaitre une dominance en oestrogènes.
Tous les œstrogènes (y compris les xénoestrogènes) doivent être détoxifiés en deux étapes par le foie et les intestins, après qu’elles soient produites et utilisées par les ovaires, les glandes surrénales et les cellules graisseuses et après qu’elles aient circulé dans la circulation sanguine.
- L’étape 1 se déroule dans le foie et nécessite des vitamines B, du sélénium et de la glycine, un acide aminé. Cette étape du métabolisme des œstrogènes peut être altérée par les xénoestrogènes et l’alcool. C’est pourquoi l’alcool provoque des taux sanguins d’œstrogènes plus élevés et augmente le risque de cancer du sein. N’oublions pas que l’organisme va digérer selon l’importance de sucre ajouté dans le corps : alcool, sucre, glucides… c’est la priorité, les oestrogènes passant après.
- L’étape 2 se produit dans l’intestin, où les œstrogènes conjugués sont escortés hors du corps. En présence de bactéries intestinales saines, et d’un bon transit, sans constipation, les œstrogènes conjugués quittent le corps.
L’estrobolome
En présence de bactéries malsaines, c’est à dire d’un microbiote déréglé, ou encore de constipation important, les œstrogènes peuvent être réactivés par l’enzyme bêta-glucuronidase et réabsorbés par l’organisme dans un processus appelé circulation entéro-hépatique. Le résultat hormonal deviendra un excès d’oestrogènes avec une possible conséquence : l’acné.
Les bonnes bactéries de nos intestins jouent donc un rôle crucial dans le corps humain en régulant les niveaux d’oestrogènes en circulation. On va même à lui donner un nom : estrobolome (ou oestrobolome).
L’estrobolome est un ensemble de bactérie capable de métaboliser les œstrogènes. L’estrobolome va ainsi être capable de moduler la circulation entéro-hépatique des œstrogènes et affecter les taux d’œstrogènes circulants et excrétés.
Lorsque le microbiote intestinal est sain, l’estrobolome produit juste la bonne quantité de bêta-glucuronidase pour maintenir l’homéostasie des œstrogènes. Cependant, en cas de dysbiose intestinale, l’activité de la bêta-glucuronidase peut être modifiée.
Certaines études mettent en lumière des perturbations de l’estrobolome face au SOPK et à l’endométriose. L’estrobolome des femmes atteintes d’endométriose peut avoir un plus grand nombre de bactéries productrices de bêta-glucuronidase, ce qui entraîne une augmentation des taux d’œstrogènes circulants, ayant pour conséquence l’endométriose.
Les chercheurs mettent en théorie que le microbiote intestinal modifié chez les femmes atteintes du SOPK peut favoriser une biosynthèse accrue des androgènes et une diminution des niveaux d’œstrogènes grâce à une activité bêta-glucuronidase réduite.
Même si les recherches sont encore très récentes à ce sujet, on retiendra donc que les hormones ne doivent pas être uniquement considérés par notre système hormonal, mais que notre système digestif a un réel impact sur notre équilibre hormonal. Nos petites bactéries intestinales alimentées par notre propre alimentation peut avoir un impact considérable sur nos hormones.
Si on a fait l’impasse sur l’alimentation en pensant que l’acné était uniquement hormonale, il sera important de revoir l’assiette !
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Ce sera avec plaisir de vous aider personnellement. Ayant moi-même souffert de l’acné durant plus de 10 ans, j’ai à coeur de trouver une solution pour tous. Ne souffrons plus d’acné 💪
