L’absence de règles peut déclencher l’acné de diverses manières, variant selon le profil hormonal de chaque femme. Cela peut se manifester par une acné exclusive pendant cette période ou, à l’inverse, une disparition de l’acné pendant l’aménorrhée. Certaines personnes peuvent voir leur acné réapparaître de manière exacerbée à l’arrivée des règles, alors que pour d’autres, elle peut être présente à la fois pendant l’aménorrhée et au retour des règles. En somme, les fluctuations hormonales ont un impact variable sur l’apparition et la disparition de l’acné.
Bon à savoir : Amélie, naturopathe, nous parle de son expérience sur l’aménorrhée à l’épisode 33 dans le podcast Naturel Acné Solution. 🎙
L’aménorrhée, concrètement…
L’aménorrhée correspond à l’absence d’écoulement menstruel chez une femme en âge de procréer.
Il convient de distinguer :
- L’aménorrhée primaire : absence de règle chez une jeune fille qui n’a jamais été réglé et a plus de 16 ans
- L’aménorrhée secondaire : absence de règles depuis plus de trois mois consécutifs chez une femme antérieurement réglée.
L’aménorrhée est dite physiologique et normale avant la puberté, pendant la grossesse (que l’on calcule en semaines d’aménorrhée) durant l’allaitement et à la ménopause. Une absence de règle normale liée à un changement hormonal attendu.
Elle est considérée comme pathologique dans les autres cas où il y a un dérèglement hormonal.
Ce que l’on sait c’est qu’une absence de règle ne doit pas être prise à la légère. Il est très important de consulter un(e) gynécologue pour s’assurer que tout va bien. Des différentes causes peuvent être responsable. Car, l’aménorrhée primaire peut être liée à une anomalie de l’appareil génital (l’importance de réaliser un examen gynécologique) ou à une cause hormonale (dérèglement de l’hypophyse, kyste des ovaires).
Les causes les plus courantes,
L’aménorrhée secondaire peut quant à elle être due à un dérèglement hormonal, le syndrome d’ovaire polykystique, une pathologie générale comme une infection, une anémie, des carences, ou la prise de certains médicaments, une alimentation mal équilibrée, dénutrition, la pratique d’un sport excessif, une anorexie, le stress, un choc psychologique, amaigrissement, prise de poids, régime drastique…
Certains contraceptifs peuvent entraîner une atrophie de l’endomètre et une aménorrhée, les menstruations reprennent généralement environ 3 mois après l’arrêt des contraceptifs oraux. Le temps que les cycles se remettent naturellement en place. Il est conseillé de consulter après 4 à 6 mois d’aménorrhée.
Les antidépresseurs et les antipsychotiques peuvent entraîner une élévation de la prolactine, qui stimule la production de lait par les seins et provoquer une aménorrhée.
La plupart des aménorrhées, en particulier les aménorrhées secondaires, sont anovulatoires. C’est à dire qu’il n’y aura pas d’ovulation au alentour du J-14. L’aménorrhée peut ainsi être le signe de trouble de la fertilité de la femme.
Pour mieux comprendre votre aménorrhée,
Vous aurez besoin de regrouper quelques informations :
- Les règles ont-elles déjà été présentes (ce qui permet de distinguer l’aménorrhée secondaire et primaire) et, si oui, quel était votre âge aux premières règles
- Avez-vous eu une régularité des cycles
- De quand date les dernières règles normales
- La durée et l’importance des menstruations
- Si les règles sont accompagnées d’une gêne importante
- Existe t’il une sensibilité mammaire et des changements d’humeur cycliques (vos symptômes vont et viennent et apparaissent et reviennent presque au même moment)
Une courbe de température peut donner des informations sur le fonctionnement ovarien si vous n’avez pas de contraception hormonale.
Pour prévenir l’aménorrhée,
Il sera important de réaliser les bases essentielles d’une hygiène de vie, c’est à dire :
- d’adopter un bon équilibre alimentaire et en mangeant suffisamment
- de pratiquer les activités physiques et sportives avec modération. Pour éviter que la masse musculaire soit trop importante face à la masse grasse
- de gérer le stress et l’anxiété
- d’arrêter de fumer et d’éviter les excès d’alcool
On n’insistera jamais de trop sur l’importance de l’alimentation. En interrogeant les femmes qui ont des périodes d’aménorrhée secondaires, même transitoire, et même si on pense que l’on mange toutes « normalement » on relève bien des carences dans l’alimentation. La carence en fer et en protéines étant la plus courante et la plus populaire. On peut remarquer plus de femmes souffrant d’aménorrhée dans les régimes vegan, végétarien, crudivore, etc.
Une alimentation mal adaptée à son organisme peut être mis en évidence par ce symptôme. Cela peut être le signe que l’alimentation choisie n’est pas peut-être pas celui qui nous convient. Ou qu’il est nécessaire de l’équilibrer davantage. Il peut se passer la même chose avec une activité sportive extrême. Une faible disponibilité énergétique peut engendrer des troubles endocriniens et métaboliques touchant l’axe hypothalamo-hypophysaire, pouvant amener à une aménorrhée hypothalamique fonctionnelle.
L’organisme va tout simplement mettre « en pause » le cycle. Le message qui lui ai envoyé est le manque d’apport d’énergie et/ou un stress accrue dans son environnement. Son instinct sera de garder suffisamment d’énergie et de force pour son propre organisme, pour une question de survie. Celui-ci ne sera pas prêt à dépenser de l’énergie (physique et mental) supplémentaire pour réaliser un nouveau cycle dans l’objectif d’accueillir un futur enfant.
Un exemple concret,
Une personne qui mange plus de glucides et moins de protéines animales et végétales ou trop de crudité pourra se retrouver progressivement en aménorrhée. Au départ, on peut se sentir soulager par une diminution des règles et de la durée, et on sera persuadée que cette nouvelle diète est bénéfique pour soi. Mais sur du long terme, elles peuvent totalement disparaitre jusqu’à engendrer une absence d’ovulation et un trouble de fertilité. Le corps basculera dans l’extrême.
En cas d’aménorrhée, il faut oublier tout les régimes drastiques, pauvre en glucides, pauvres en matières grasses, et les extrêmes (jeûn, alimentation crudivore, frugivore…) etc. pouvant entraîner encore plus de carence à l’organisme et être la conséquence d’absence de règles.
D’après l’expérience de la doctoresse Kousmine, cela peut prendre deux ans pour rétablir un cycle par l’alimentation jusqu’à une fécondation soit possible. En vérité, cela dépend de l’historique, et depuis quand la femme est en aménorrhée. Si cela fait seulement quelques mois il y a plus de chance de retrouver un retour des règles plus rapidement. Mais en effet, parfois, cela peut être long et cela demandera de la patience.
Outre, le problème de fertilité et d’acné, une aménorrhée peut entraîner d’autres symptômes liés à cette perturbation hormonale notamment les troubles de l’humeur, baisse de libido, troubles digestifs… et au long terme une ostéoporose qui s’installe progressivement par une carence oestrogénique (une analyse de sang de l’estradiol sera nécessaire pour agir en prévention). Amélie, naturopathe, nous parle de son expérience sur l’aménorrhée à l’épisode 33 dans le podcast Naturel Acné Solution. 🎙
Vous souhaitez une consultation personnalisée avec moi ?
Quelques disponibilités sont en ligne, via l’agenda de réservation ci-dessous :
La consultation se déroule par visio (skype ou via un lien de connexion).
Ce sera avec plaisir de vous aider personnellement. Ayant moi-même souffert de l’acné durant plus de 10 ans, j’ai à coeur de trouver une solution pour tous. Ne souffrons plus d’acné 💪