On pense souvent que la carence en œstrogènes ne concerne que la ménopause. Pourtant, de nombreuses femmes jeunes peuvent en souffrir sans le savoir. Fatigue, cycles irréguliers, acné hormonale, baisse de moral ou de libido : ces signes traduisent parfois un déséquilibre plus profond.
Avant d’envisager une supplémentation, il est essentiel de comprendre pourquoi le corps produit moins d’œstrogènes et comment le soutenir naturellement.

Le rôle essentiel des oestrogènes
Les œstrogènes sont des hormones clés dans la santé féminine. Produits par les ovaires, ils participent à l’équilibre du cycle menstruel, à la santé de la peau et des muqueuses, à la solidité des os et au bien-être émotionnel.
Ils influencent également la répartition des graisses, la qualité du sommeil et la production de sérotonine, notre hormone du bonheur.
Quand leur taux diminue, tout l’équilibre féminin peut s’en ressentir.
Pourquoi peut-on manquer d’œstrogènes
Plusieurs facteurs peuvent expliquer une carence hormonale en dehors de la préménopause et de la ménopause.
Le stress chronique en est une cause majeure : lorsqu’il s’installe, le cortisol élevé perturbe la communication entre le cerveau et les ovaires, réduisant la production d’œstrogènes.
Une perte de poids trop rapide, une alimentation pauvre en graisses ou en calories, ou encore un excès de sport ont un effet similaire : le corps se met en “mode économie d’énergie” et freine la fonction reproductive.
L’arrêt de la pilule, quant à lui, peut aussi provoquer un vide hormonal temporaire, le temps que l’axe hormonal retrouve son rythme naturel.
Enfin, certaines perturbations comme le SOPK, une hypothyroïdie ou l’exposition à des perturbateurs endocriniens peuvent également interférer avec la production d’œstrogènes.
Les signes qui peuvent alerter

Les symptômes sont parfois discrets, mais leur ensemble raconte une histoire hormonale :
- Cycles irréguliers, plus espacés ou plus courts.
- Règles très légères, voire absentes.
- Sécheresse vaginale, inconfort intime, baisse de libido.
- Peau plus sèche, perte d’éclat.
- Fatigue et difficulté à récupérer avec un ou plusieurs symptômes ci-dessus.
- Chute de cheveux, moral en baisse, troubles du sommeil avec un ou plusieurs symptômes ci-dessus.
Certaines femmes remarquent aussi une plus grande sensibilité au froid, une digestion ralentie ou une tendance à la constipation.
Les analyses utiles
Un bilan hormonal peut être réalisé entre le 2ᵉ et le 5ᵉ jour du cycle.
Les marqueurs les plus pertinents sont :
- Œstradiol (E2) : mesure directe des œstrogènes.
- FSH et LH : reflètent la communication entre le cerveau et les ovaires.
- Progestérone, pour vérifier l’équilibre du cycle.
En naturopathie, on ne se contente pas de chiffres “dans la norme” : on observe les liens entre les hormones, les symptômes et le terrain de la personne.
Retrouver l’équilibre naturellement
🥑 En alimentation,
Un corps bien nourri est un corps capable de créer ses hormones. Les hormones se fabriquent à partir du cholestérol. Les bons gras sont donc indispensables : huile d’olive, avocat, oléagineux, œufs, poissons gras…
Veiller à manger suffisamment de protéines (végétales ou animales de qualité) pour soutenir la fonction ovarienne.
Ne pas supprimer les glucides complexes (patate douce, quinoa, sarrasin…) : un apport trop bas bloque la production d’hormones.
Certains aliments contiennent naturellement des phyto-œstrogènes, ces composés végétaux capables de mimer l’action douce des œstrogènes dans l’organisme. On les trouve notamment dans les graines de lin et de sésame, le tofu, les pois chiches, le soja fermenté (tempeh, miso) ou encore les légumineuses. Ils peuvent être de précieux alliés en cas de carence, à condition de les consommer avec modération et dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée.
💤 Apaiser le corps,
Le cortisol chronique “vole” les précurseurs des hormones féminines.
Des temps de repos, la respiration consciente, la méditation ou tout simplement des moments sans écrans sont des soutiens puissants à la sphère hormonale.
Un sommeil suffisant et régulier est tout aussi essentiel.
Ajuster l’activité physique en favorisant les mouvements doux (yoga, pilates, marche) plutôt que les entraînements intenses en période de grande fatigue hormonal ou d’aménorrhée.
🌿 Soulager le foie et le microbiote,
Le foie permet d’éliminer les hormones usées. S’il est engorgé, les œstrogènes peuvent mal circuler.
Un microbiote déséquilibré, lui, empêche leur bonne réactivation.
Les plantes amères (radis noir, artichaut), les fibres et une alimentation colorée (fruits/légumes) soutiennent efficacement ces deux organes.
🌸 Phytothérapie et micronutrition
Avant de penser complémentation, il est essentiel de regarder aussi du côté de son alimentation, car elle joue souvent un rôle clé dans l’équilibre hormonal. Chez certaines femmes, un ajustement alimentaire peut suffire à relancer naturellement la production d’œstrogènes, notamment grâce aux aliments riches en phyto-œstrogènes (voir ci-dessus).
Le magnésium sera indispensable. A vérifier le zinc et les vitamines B6, B9, B12 et D qui contribuent à la régulation hormonale et au bien-être global.
Certaines plantes peuvent accompagner la relance hormonale : achillée millefeuille, bourgeon de framboisier, ou encore plus « oestrogènes-like », la sauge, houblon, trèfle rouge, shatavari, ou yam (sous conseil professionnel). ⚠️ Prudence toutefois : si vous ne manquez pas réellement d’œstrogènes, ces plantes peuvent aggraver vos symptômes ou entraîner un dérèglement hormonal, notamment en cas d’acné hormonale. L’objectif reste de soutenir le corps, pas de le surstimuler.
Vous souhaitez une consultation personnalisée avec moi ?
Quelques disponibilités sont en ligne, via l’agenda de réservation ci-dessous :
La consultation se déroule par visio (skype ou via un lien de connexion).
Ce sera avec plaisir de vous aider personnellement. Ayant moi-même souffert de l’acné durant plus de 10 ans, j’ai à coeur de trouver une solution pour tous. Ne souffrons plus d’acné 💪


