Tu as peut-être déjà entendu parler de “dominance œstrogénique”, ce fameux déséquilibre hormonal souvent évoqué lorsqu’on souffre de syndrome prémenstruel, de règles abondantes, de fatigue, d’acné ou de seins sensibles.
Mais sais-tu qu’il existe deux formes bien distinctes de dominance œstrogénique ?
👉 L’une est dite relative,
👉 l’autre est une vraie dominance œstrogénique.
Et comprendre laquelle te concerne change tout dans la manière de t’accompagner naturellement.

Le rôle essentiel des œstrogènes et de la progestérone
Ces deux hormones fonctionnent comme un duo complémentaire :
- Les œstrogènes stimulent : ils soutiennent la croissance des tissus, la vitalité, la lubrification, la confiance, la peau et les cheveux.
- La progestérone apaise : elle stabilise l’humeur, prépare la muqueuse utérine, favorise le sommeil et contrebalance les effets stimulants des œstrogènes.
Leur équilibre est donc essentiel : trop d’œstrogènes sans assez de progestérone = déséquilibre et symptômes.
La dominance œstrogénique relative
C’est la plus fréquente, surtout chez les femmes à partir de la trentaine.
Elle ne signifie pas que tes œstrogènes sont “trop élevés”, mais que ta progestérone est trop basse pour compenser leur action.
⚖️ En clair :
- Les œstrogènes sont “normaux” ou légèrement hauts
- La progestérone est basse → le ratio se déséquilibre
- Résultat : effet d’excès d’œstrogènes ressenti par le corps
💬 Symptômes typiques :
- Seins tendus avant les règles
- Rétention d’eau, ballonnements
- Irritabilité, anxiété, insomnie en phase lutéale
- Petites pertes brunes avant les règles
- Cycles courts ou phase lutéale trop brève
- SPM marqué ou migraines hormonales
🌿 En naturopathie :
L’objectif est de soutenir la progestérone naturelle par :
- Un stress sous contrôle (car le cortisol “vole” la progestérone)
- Un apport suffisant en magnésium et zinc
- Une ou des plantes hormonales régulatrices
- Un équilibre du sommeil et du cycle circadien
La vraie dominance oestrogénique

Ici, les œstrogènes eux-mêmes sont réellement trop élevés — soit parce que le corps en produit trop, soit parce qu’il les élimine mal.
La vraie dominance œstrogénique apparaît souvent lorsque le foie est saturé ou fonctionne au ralenti, ce qui empêche une bonne élimination des œstrogènes. Le microbiote intestinal, et plus précisément l’estrobolome, joue également un rôle clé : lorsqu’il est déséquilibré, il peut réactiver des œstrogènes que le foie avait pourtant préparés à l’élimination. S’y ajoutent parfois une exposition importante aux xéno-œstrogènes (présents dans certains plastiques, cosmétiques ou perturbateurs endocriniens), un excès de tissu adipeux abdominal — capable de produire lui-même de l’œstrone, une forme d’œstrogène — et un stress chronique qui, via le cortisol, l’insuline et l’inflammation, entretient ce terrain œstrogénique. L’ensemble de ces facteurs crée un environnement où les œstrogènes deviennent trop présents, sans que le corps puisse les réguler efficacement.
💬 Symptômes possibles :
- Règles abondantes, cycles longs
- Ballonnements marqués
- Mastose, fibromes, endométriose
- Prise de poids au niveau des hanches/cuisses
- Fatigue chronique, humeur fluctuante
- Difficulté à perdre du poids malgré un mode de vie sain
🌿 En naturopathie :
Ici, on travaille le drainage et la détox hormonale. L’objectif principal est de favoriser l’élimination naturelle des œstrogènes et de rétablir une bonne circulation hormonale. Cela passe avant tout par un soutien du foie, notamment grâce à des plantes comme le chardon-marie, le romarin, l’artichaut ou le desmodium, qui soutiennent les voies de détoxication. L’alimentation joue également un rôle essentiel : les légumes crucifères tels que le brocoli, le chou ou le radis noir apportent de l’indole-3-carbinol, un composé précieux pour le métabolisme œstrogénique. A condition que ton système digestif soit capable de bien les digérer.
Le transit intestinal doit lui aussi être soutenu, car un intestin lent favorise la réabsorption des hormones. On apportera suffisamment de fibres et une bonne hydratation. Enfin, il est important de réduire l’exposition aux xéno-œstrogènes (ces molécules qui imitent les hormones féminines) en limitant les plastiques, certains parfums, pesticides et contraceptifs hormonaux.
Pas toujours mais parfois, le travail sur la progestérone vient dans un second temps, une fois que le foie et le microbiote sont capables de gérer les œstrogènes accumulés.
Comment savoir laquelle te concerne ?
Une simple observation du cycle et des symptômes donne déjà beaucoup d’indices.
Mais on peut aussi le confirmer par des tests hormonaux :
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Test |
À faire quand |
Que regarder |
|
Progestérone sérique |
7 jours après l’ovulation |
Si < 10 ng/mL → déficit lutéal |
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Œstradiol (E2) |
jour 3 et/ou jour 21 |
S’il est haut ou haut-normes + symptômes → vraie dominance |
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DUTCH test (urinaire) |
24h |
Montre les métabolites œstrogéniques et leur voie d’élimination |
En conclusion,
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Type de dominance |
Œstrogènes |
Progestérone |
Objectif principal |
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Relative |
Normaux ou hauts |
Trop bas |
Soutenir la progestérone |
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Vraie |
Trop élevés |
Normale ou basse |
Drainer et métaboliser les œstrogènes |
Les œstrogènes ne sont pas les “méchants” du cycle féminin : ils sont essentiels à notre énergie, notre peau, notre libido et notre humeur.
Mais leur équilibre avec la progestérone est subtil.
Comprendre si ta dominance est relative ou réelle, c’est la clé pour choisir la bonne stratégie :
soutenir, drainer ou réguler plutôt que de tout bloquer ou de choisir des mauvais compléments.
Une approche douce, naturelle et personnalisée permet toujours de retrouver cet équilibre : celui où ton cycle devient ton allié, et non plus ton défi.
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Ce sera avec plaisir de vous aider personnellement. Ayant moi-même souffert de l’acné durant plus de 10 ans, j’ai à coeur de trouver une solution pour tous. Ne souffrons plus d’acné 💪


