Les dernières études montrent que l’air à l’intérieur de nos habitations est bien plus pollué que l’air extérieur. En faute, l’air et les particules qui stagnent plus longtemps dans un endroit fermé. Et par l’utilisation de certains produits ménagers, peintures, colles, bois traités, papiers peints, ou bien des matériaux de nos meubles, de nos textile par les tapis, rideaux, etc. Ils sont autant d’éléments d’une maison ou d’un appartement qui contribuent à polluer l’air intérieur.
A titre d’exemple, on peut retrouver la substance appelée ammoniac dans les produits d’entretien et de bricolage. Le benzène, dans les peintures, les plastiques, produits d’entretien, la fumée de cigarette… Le formaldéhyde dans certains textiles d’ameublement, les chaudières, fumée de cigarette, laine de verre… Sans oublier les composés organiques volatiles (COV) ainsi que les acariens, les pollens, les désodorisants… La liste est terriblement longue.
Ainsi, la meilleure possibilité est de limiter nos polluants en apprenant à acheter « mieux » et/ou à réaliser nos propres recettes, comme partagé dans la boite à outils > Maison.
La nature est comme on le sait merveilleusement bien faite, et nous apporte toujours son aide quand on en a besoin. Certaines plantes ont la réputation d’être dépolluantes. Elles auraient la particularité d’absorber ces éléments polluants, purifiant ainsi l’air qui les entoure. Elles agiraient sur une multitude de polluants toxiques, allergènes, cancérigènes dont ceux cités au-dessus.
Voici une liste des plus connues :
- Aglaonema
- Anthurium Cherry Champion
- Areca Dypsis Lutescens
- Chlorophytum chevelu
- Ficus Elastica
- Ficus à feuilles de sabre
- Ficus Pleureur
- Fougère de Boston
- Dieffenbachia
- Dracæna
- Dragonnier Janeth Craig
- Dragonnier Marginé
- Gerbera
- Lierre
- Palmier Bambou
- Palmier de montagne
- Philodendron
- Sansevieria trifasciata
- Scindapsus
- Rhapis Excelsa
- Schefflera Actinophylla
- Spatiphyllum ou Fleur de Lune
Des études contradictoires
Si certains végétaux peuvent capter des composés gazeux en laboratoire, les résultats seraient beaucoup moins probants dans des conditions de vie réelle.
Damien Cuny, professeur en écotoxicologie à la Faculté de pharmacie de Lille a participé au programme de recherche Phytair qui, de 2004 à 2011, a étudié la faisabilité d’épurer l’air de pièces de vie grâce aux plantes.
« Certes, beaucoup de plantes ont la propriété d’absorber des polluants. Cela existe », explique le professeur. Dans le cadre de Phytair, l’Université de Lille et le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) ont mené des expériences sur le lierre du diable (Scindapsus aureus), la plante araignée (Chlorophytum comosum) et le dragonnier de Madagascar (Dracaena marginata).
Afin d’étudier les processus chimique et biologique qui régissent ce phénomène, les scientifiques établissent des conditions d’étude souvent déconnectées de la réalité : plantes stockées dans des espaces de faible volume, forte concentration du polluant étudié dans l’air, absence de ventilation…
Mais,
En situation réelle, les résultats sont complètement différents », tempère Damien Cuny. Ainsi, dans une pièce normalement ventilée et aérée, « les rendements ne permettent pas une élimination significative » des polluants, conclut-il avec les autres auteurs du rapport Phytair. En clair, ce ne sont pas quelques plantes décoratives qui réussiront à dépolluer l’air de notre salon.
Cependant,
Même si les études sont contradictoires et que les plantes ne sont peut-être pas aussi efficaces pour leurs actions dépolluantes (du moins au niveau qu’on le pense), les plantes apportent de multiples bienfaits. Elles apportent :
- de la couleur
- de la vie
- de la joie
- du naturel
- une sensation de bien-être
- une action anti-stress
- une relaxation
- une amie « green »
Des chercheurs ont remarqué dans plusieurs pays européen des mêmes phénomènes. Cohabiter avec des végétaux entraîne une baisse de la tension artérielle, une réduction de la crispation musculaire et une amélioration de la productivité.
L’association Canadian Horticultural Therapy a même chiffré que la présence de végétaux dans un bureau augmente de 12% la productivité des personnes qui travaillent sur ordinateur.
La présence de végétal dans son quotidien permettrait d’améliorer sa qualité de vie et sa santé.
Prudence pour les personnes allergiques
Il est possible de réagir à des plantes dépolluantes que l’on intègre chez soi, notamment le ficus benjamina et le philodendron dont les feuilles et la tige renferment une substance de la même famille que le latex. En passant juste à côté sans la toucher, ou en restant dans la même pièce, il est possible de réagir par des manifestations respiratoires.
Rappelez-vous que ce phénomène a été remarqué à l’hôpital où aujourd’hui il est interdit d’apporter des fleurs ou une plante à un malade, celui-ci pouvant réagir et aggraver sa convalescence. Il en est de même chez vous ! Certaines personnes peuvent créer des troubles respiratoires de type : rhume, toux, état grippal… et cutanée : allergie de contact, démangeaison… Si ces symptômes apparaissent bizarrement quelques jours après avoir installé vos plantes, n’hésitez pas à vous questionner et à réaliser un test en les mettant dans une autre pièce ou sur le balcon, le temps de savoir.
D’ailleurs on déconseille fortement de mettre des plantes dans une chambre. Les plantes doivent rester dans des pièces de vie : salon, cuisine…
Idéalement, apporter une plante à la fois dans votre intérieur.
Prudence pour les animaux domestiques
Chat, chien, lapin… doivent être tenu éloigné des plantes dépolluantes d’intérieurs (et des fleurs) pouvant être extrêmement toxique pour eux. Cela fait parti des urgences des vétérinaires. Pour éviter que nos compagnons se retrouvent gravement malade voir une maladie à vie (inflammation de l’intestin, gastrite, trouble du transit…) on éloigne les plantes. On les dispose à des zones inaccessibles : meuble, sur une bibliothèque… Nos compagnons sont très malins et arrivent toujours à leurs fins (surtout les chats qui ont une agilité absolue), alors il faut être sûre que cela n’entraînera pas de conséquence malheureuse pour eux.